PATRIMOINE

 

L’Église Saint Pierre Saint Martial

Une église romane

L’église remonte sans doute au 12e siècle. Sa nef unique a une porte très simple à la façade occidentale renforcée par des contreforts d’angle couverts d’ardoise, mais l’entrée principale est au sud.

Une porte est bouchée en début de nef au nord. La voûte actuelle est en cintre surbaissé.

A la nef, couverte d’ardoise, succède la travée sous clocher, moins large. Elle a été reconstruite au 17e siècle et est couverte d’une coupole carrée, avec deux baies par côté pour la salle des cloches, et une petite pyramide couverte d’ardoise. La travée ouvre au nord sur la chapelle funéraire de la famille Montault des Isles. Le chœur, aussi couvert en ardoise, plus étroit que la travée sous clocher, se termine par une abside semi-circulaire. C’est la partie romane la mieux conservée. On y voit deux colonnes romanes dans la travée avant l’abside.

La chapelle des Montault de Isles

La chapelle a été fondée pour la sépulture des membres de la famille Montault de Isles. La première pierre a été posée le 26 avril 1855 par le prince Godefroi de la Tour d’Auvergne. L’autel est situé contre le mur nord. Cinq stèles sont alignées le long du mur oriental, une stèle seulement figure contre le mur occidental.

 

Les autels

Le maître-autel en forme de tombeau, du 18e siècle, est conservé dans l’abside (inscrits aux monuments historiques en1960). Sur le devant figure un triangle équilatéral pointe en bas, rayonnant, avec un œil au milieu.

Saint Augustin rejetait comme non convenable la triangle équilatéral pour désigner la Trinité car les hérétiques de son temps, les manichéens, voyaient dans le triangle un symbole du soleil. Cette figure est à nouveau employée à partir du 17e siècle. Le triangle éclairé par un œil a été emprunté par les francs-maçons à la corporation des maçons qui se plaçait sous le patronage de la Trinité.

Un autel en pierre a été installé à l’entrée du chœur après le concile de Vatican II (1962-1965) pour les célébrations face au peuple afin de permettre une meilleur participation des fidèles. C’est, en fait, une reprise de la pratique du premier millénaire.

Deux autels sont en fin de nef. Ils sont dédiés, comme il est très fréquent, à la Vierge à gauche, à Saint Joseph à droite. Sur le devant de l’autel de la Vierge sont tracées les lettres MA entrelacées (Maria). Sur le côté on lit : « Jubilé sacerdotal de Léon XIII année 1888. Don de M. et Mme Casimir Cheneveau d’Etrepieds ». Sur le devant de l’autel à droite on lit : Saint Martial, patron de la paroisse, priez pour nous et pour les âmes du purgatoire ». L’autel est signé : « Moisseron et L. André 19 quai des Carmes Angers ».

 

La chaire et le crucifix

A droite de la travée sous clocher, se trouve la chaire, dont la cuve en bois est ornée d’une croix. L’accès se fait par un escalier en pierre. Cette chaire, du 17e siècle, a été inscrite aux Monuments Historiques (M.H) le 16.12.1966.

En face se trouve un grand crucifix en bois sculpté et polychrome du 17e siècle (croix et titulus sont moderne). Il a été également inscrit aux M.H, le 21.06.2007. Il était d’usage de placer un crucifix en face de la chaire afin que le prédicateur se souvienne de la parole de Paul : « Nous prêchons, nous un christ crucifié » ( 1 Corinthiens 1, 23).

 

Statuaire

Dans l’axe de l’abside une statue du Sacré Cœur est disposée dans la niche. Sur le maître-autel est placée la petite statue d’une Vierge Marie, les mains jointes. A l’entrée du chœur on a les statues de Saint Pierre, à gauche de Saint Hilaire (sans livre), à droite.

Au dessus des autels latéraux se trouvent à gauche une Vierge à l’enfant, tous deux couronnés, à droite un Saint Joseph portant l’Enfant. Une symétrie qui est fréquente.

Dans la nef on verra les statues suivantes : contre le mur nord Antoine de Padoue, Notre-Dame de Lourdes (avec un panneau indiquant le nom des communiants de 1940-1941 ayant offert la statue), Jeanne d’Arc ; au revers de la façade l’archange Michel perçant le dragon de sa lance ; contre le mur sud Radegonde en reine, et Thérèse de l’enfant Jésus.

 

Autre mobilier

L’abside est ceinturée d’une boiserie et comprend des stalles de chaque côté de l’autel. A l’entrée du chœur à gauche, une plaque rapporte la fondation d’un vicaire pour la paroisse, avec les revenus afférents, par Mme Madeleine Colombe de Borstel, dame de ce lieu, veuve de messire François de Beaumont, écuyer, par acte passé devant les notaires du châtelet de Paris le 8 juin 1764.

Le chemin de croix est fait de grandes huiles sur toile. les fonts baptismaux à cuve hexagonal sont dans la partie de la nef.

Un confessionnal est encastré dans l’épaisseur du même mur de la nef.

La cloche de 1706 a été classée M.H. le 12.06.1944.

 

La chapelle Notre-Dame de Crué

Crué a formé une commune lors de la Révolution, mais elle a été réunie à la commune de Sammarçolles le 24 novembre 1819. Elle garde deux pierres d’autel du 17e siècle et du 18e siècle, une statue de bois (du 17e siècle), polychrome de Saint Antoine, ermite, une statue de la Vierge à l’enfant en bois polychrome du 17e siècle, le tout inscrit aux M.H. le 21.06.2007. La chapelle est d’époque romane.